Etude : 63% des jeunes prévoient de voyager plus qu’avant dans les prochaines années
Comment voyagera-t-on dans le monde d’après ? C’était la question qui agitait l’industrie du tourisme au plus fort de la pandémie. Quatre ans et un « revenge travel » plus tard, les 18-34 ans n’ont visiblement pas décidé de laisser leur valise au placard, à en croire une étude publiée par Webedia. Une étude dont il ressort que 63% des jeunes prévoient même de voyager plus qu’avant dans les prochaines années. Une tendance dans laquelle s’inscrivent 38% des répondants, tous âges confondus. Les résultats record d’Air France, qui anticipe une hausse de la demande en 2024 ne semblent pas dire le contraire. Ni les destinations, qui sont nombreuses à revoir leurs objectifs à la hausse pour les prochaines années.
51% des 18-34 ans interrogés ont même une « bucket list » d’au moins dix destinations dans lesquelles ils souhaitent se rendre une fois dans leur vie (31% pour l’ensemble des Français). Ce qu’ils recherchent dans le voyage ? Ressentir des émotions fortes : de la joie (64%) et de l’excitation en premier lieu (61%), contre respectivement 61% et 49% pour l’ensemble des Français. Les jeunes interrogés disent voyager avant tout pour découvrir (58%), changer d’air (49%) décompresser (44%), partir à l’aventure (40% des 18-34 ans, contre 28% pour l’ensemble des Français).
La soif du lointain
A la question « préférez-vous partir plus souvent ou plus loin ? », seulement 29% des Français choisissent « plus loin ». Un point de vue que ne partagent visiblement pas les 18-34 ans qui sont 38% à assumer leur soif de lointain… et par conséquent donc (dans bien des cas) leurs voyages en avion.
Car si les 18-34 ans accordent de l’importance à l’écologie, ils n’en font pas leur priorité, rapporte l’étude de Webedia. Ils sont par exemple 41% à avoir déjà sélectionné une destination sur des critères culturels alors que seuls 14% ont été attentifs à l’écologie dans leurs choix (contre 12% au total 18 ans et plus). Concrètement, 45% des 18-34 ans indiquent avoir déjà rejoint une destination « par des moyens plus écologiques » – sans que l’étude ne précise lesquels – mais en prenant plus de temps (vs 33% de l’ensemble des Français). Voyager dans de bonnes conditions a son importance, relève l’étude. Plus d’un quart des 18-34 ans ont déjà renoncé à un voyage ou à une activité touristique à cause du surtourisme, 24% pour des raisons politiques ou sanitaires.
Les réseaux sociaux, plus que jamais incontournables
Comment choisissent-ils leurs voyages ? En premier lieu, les 18-34 ans font appel à leur entourage (47%). 51% d’entre eux (vs 26% total échantillon) trouvent également des idées sur les réseaux sociaux, que ce soit en suivant des comptes/médias (27%) et/ou des influenceurs spécialisés dans cette thématique (24%) ou en intégrant des groupes dédiés (16%). Les moteurs de recherche ont également toujours la cote (34%), tout comme les films, les séries et les livres qui confirment aussi leur pouvoir de prescription (29%).
Et ce pouvoir n’est pas qu’inspirationnel : il débouche effectivement sur une conversion, souligne l’étude. 28% des 18-34 ont déjà sélectionné une destination parce qu’ils l’avaient vue sur les réseaux sociaux (vs 12% pour l’ensemble des 18 ans et plus), devançant la télévision à 22%. 40% d’entre eux ont déjà réservé un voyage ou une activité touristique suite à un contenu publié sur les réseaux sociaux ou à un contenu d’influenceur (vs 20% des Français).
Enquête réalisée en ligne du 2 au 7 février auprès d’un échantillon de 1006 individus de 18 ans et plus représentatifs de la population française par l’institut Dynata.
Source: L’echo touristique